Dans le cadre de sa mission d’accompagnement de la réalisation du Guide Multimédia de la Maison du Patrimoine pour la Commune de Saint-Chef en Dauphiné, Colportic a participé à la définition de l’outil très en amont de la consultation des entreprises.
Colportic, a porté attention à un certain nombre de points clés, comme dans toute mission d’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage.
Qualification et rédaction du cahier des charges
Grâce à la clairvoyance de ses partenaires, Colportic n’a pas eu de mal à convaincre de la nécessité de donner de l’ampleur au projet pour passer du concept d’audioguide au concept de guide multimédia compatible avec la plupart des terminaux du commerce. Il est apparu important de concevoir le projet comme un outil évolutif, adapté au discours de médiation souhaité, coopérant avec les autres outils numériques existants ou à venir dans un contexte inter-communal. Il a été abordé les thèmes suivants pour éclairer les choix futurs de la commune lors de la rédaction du cahier des charges et l’analyse des réponses aux appels d’offre :
- Modes d’interaction et de géolocalisation (écran tactile, balises Bluetooth, GPS, Boussole, Accéléromètre, Webcam et QRcode, RFID)
- Nécessaire maintenabilité et évolutivité du projet dans le temps
- Données multimédia stockées dans un Gestionnaire de Contenu (CMS) permettant à la commune de faire des mises à jour sans intervention du prestataire multimédia
- Possibilité de maquetter des évolutions en s’appuyant sur le Gestionnaire de Contenu
- De quelle manière l’outil doit-il être mis à disposition ? (prêt lors des visites in situ , disponible sur les boutiques en ligne, Apple Store et Google Play)
- Maintenabilité de l’outil
- Type de terminal à utiliser in situ (smartphone personnel et/ou terminal en prêt)
- Téléchargement et usage de l’application in situ
D’autre part, il a été inscrit très rapidement au cahier des charges la nécessité d’offrir au Conservateur la possibilité de faire évoluer les contenus sans intervention obligatoire du prestataire. Dans cette optique, une organisation de l’application séparant le fond de la forme était une contrainte incontournable, associée à la livraison des contenus à la recette pour permettre à la Maison du Patrimoine de ne pas être liée à un seul fournisseur. En effet, s’il est envisageable de négocier avec un prestataire la propriété des créations graphiques (ce cas est très rare), Colportic pense qu’il est inacceptable que le prestataire prenne en otage l’établissement culturel en le dépossédant des contenus dont la création est le cœur de son activité sous prétexte de mise en forme (par exemple en développant des animations Flash dont la compilation est tenue par le prestataire).
Appel d’offre et choix du prestataire
La mission d’expertise de Colportic a d’abord consisté à sélectionner une liste de sociétés capables de fournir une prestation en accord avec les attentes réelles du cahier des charges. Pour cela, Colportic dispose de contacts avec un grand nombre de prestataires développeurs d’applications de médiation, et les rencontre régulièrement pour disposer d’informations techniques sur les outils utilisés, la nature des applications développées, et leur compatibilité avec des normes ouvertes ou des standards largement répandus.
Cette démarche a permis de qualifier la pertinence des choix de technologies d’interaction parmi ceux proposés dans les réponses aux appels d’offre, et de fixer l’architecture numérique du projet. Colportic a pris contact avec les sociétés consultées explicitement par la commune de Saint-Chef de manière à leur apporter des précisions sur les critères importants du cahier des charges. Cette démarche proactive a permis de réduire considérablement le nombre de réponses mal adaptées aux attendus du cahier des charges, et de gagner du temps lors du dépouillement.
Ouverture de la consultation à de nouveaux prestataires et rigueur des critères sont les deux points forts de la démarche Colportic.
Suivi du développement et de la recette
La mission de Colportic a consisté également à assister la commune de Saint-Chef dans le suivi du projet pour les aspects de planning, de respect des attendus en termes d’interaction (choix des capteurs, lisibilité des Widgets, simplicité de la navigation). Entre brio de l’esthétique et efficacité de l’interaction, Colportic propose toujours à son client la solution la plus efficace en terme d’interaction et la moins consommatrice en termes de ressources graphiques pour assurer la compatibilité avec le maximum de terminaux.
Colportic n’est pas intervenu dans les contenus, ni dans les choix esthétiques, mais uniquement dans leur mise en œuvre en termes d’usage, de maintenabilité et de pérennité.
Le prestataire retenu par l’application est la société Orpheo située à Grenoble. Le critère de proximité n’était pas un élément primordial.
Le respect des délais de livraison est une contrainte pour laquelle les prestataires prennent souvent des libertés, car les conservateurs sont des fournisseurs de contenus très exigeants sur la valeur scientifique de l’information, et aussi parce que les contraintes du développement technique des applications est souvent méconnu des musées ou des collectivités locales. Les prestataires le savent est engrangent souvent des commandes en sachant pertinemment qu’il ne pourront pas tenir les délais, et qu’il ne pourront livrer à temps qu’une partie de la commande.
Pour Saint-Chef, il est rapidement apparu que le délai de livraison ne permettrait pas une mise en œuvre pour la première saison touristique. Une négociation avec Orpheo a aboutit au report du délai à la saison suivante contre un développement plus aboutit de l’application. Sans supplément de prix, le choix s’est porté sur une reconstitution 3D allégée de l’ensemble architectural existant à la veille de la révolution française, en se basant sur la maquette présentée à la Maison du Patrimoine de Saint-Chef. Le rendu est suffisamment fin et explicite pour permettre une interprétation du site en situation autour de l’abbaye, solution qui a séduit les responsables du projet de la commune de Saint-Chef.
Les opérations post-livraison à ne pas négliger
La livraison d’une application fonctionnelle n’est qu’une étape dans la vie d’un outil de médiation et de son contenu. Pour en assurer la pérennité, il faut pouvoir le faire évoluer. Aussi, les points suivants, souvent négligés, sont suivis attentivement par Colportic :
- La livraison des contenus de l’application et leur validation. C’est à dire qu’il faut que le musée soit capable d’en extraire lui-même les contenus multimédia (Texte, images, sons...)
- La question de la durée de la garantie et la description de sa prestation doivent avoir été négociés lors de la commande
- Le contrat de maintenance aura avantage a avoir été négocié avec la commande, de manière à éviter que le prestataire ne se rattrape des surcoûts de développement sur la maintenance. Les établissements culturels ont du mal à budgétiser cette partie car elle est affectée de par sa nature dans les crédits de fonctionnement dont l’enveloppe est souvent contrainte.
- La formation à la maintenance des contenus et leur évolution ne doit pas être oublié, et doit être suivie d’une mise en pratique immédiate par le conservateur en charge du projet. A défaut, tout risque d’être oublié et l’effort de formation sera devenu inutile.
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