Rien n’est plus précieux, dans le système d’information des institutions de Tourisme et de Culture, que les données produites. Elles représentent autant le Patrimoine enrichi de méta-informations que la réalité des relations avec le monde extérieur, en particulier avec le public. On entend par « données », tous les textes, toutes les vidéos, toutes les images, c’est à dire tous les documents multimédia en général. Il est très important que l’institution soit en mesure de modifier elle-même les contenus, comme corriger une faute de style ou mettre à jour une information suite à la publication d’une donnée scientifique récente.
Les professionnels devraient avoir accès à toutes les données exposées au public sur les bornes, les players, le site web, etc… et ceci depuis leur bureau, sans avoir à se déplacer dans les salles d’exposition. Il faudrait que toutes les données des expositions temporaires achevées soient encore disponibles, et non plus confinées dans des bornes interactives obsolètes. Les professionnels pourraient alors capitaliser sur leur contenus, et le public avoir accès à une masse d’information faisant partie du fond documentaire complet du musée.
Par exemple, il est tout à fait insupportable qu’un prestataire s’arroge des droits de propriété sur les contenus sous prétexte de leur mise en forme esthétique. Cet abus s’installe souvent de manière insidieuse lorsque des formats fermés de documents multimédia sont utilisés sur les interactifs, que les sources ne sont pas livrées en fin de projet ou que leur recompilation nécessite des compétences que l’institution n’a pas le temps ou les moyens d’acquérir.
Une conception efficace du système d’information implique donc la séparation complète de la forme et du fond, et pour le réaliser je préconise l’emploi systématique de Gestionnaires de Contenu (CMS), choisis si possible parmi de nombreux produits "Open Source" (logiciels ouverts).